Le bouillon qui fait du bien
Le plein de protéines et de minéraux
« C’est une boisson idéale pour récupérer après le sport grâce à un bon mélange de minéraux et de protéines », explique Frederiek. « Mais c’est aussi une alternative savoureuse et saine à la tasse de café qu’on boit l’après-midi pour contrer un coup de mou. »
Frederiek Ballière était déjà bien connu dans le monde des bouillons puisqu’il en produit la version concentrée depuis des années sous les noms de Belfond et Biofond. Ces fonds goûteux belges, qui forment la base de nombreux potages et sauces, sont appréciés bien au-delà de nos frontières. C’est donc de l’étranger – où le concept d’une tasse de bouillon comme boisson chaude est connu depuis longtemps – qu’est venue la demande d’un bouillon à boire.
« Comme nous tirons nos bouillons d’ingrédients de qualité, aussi locaux que possible, on en arrive logiquement au bio. »
Nos mères avaient l’habitude de nous servir du bouillon de poulet lorsque nous avions de la fièvre. Ou on buvait en hiver un bol d’OXO chaud et corsé pour se donner de l’énergie. Qui donc prépare encore du vrai bouillon de viande avec quelques kilos d’os de bœuf qui mijotent sur le feu pendant 24 heures ? Quelques cuisiniers amateurs passionnés, tout au plus. Le résultat est pourtant un élixir puissant qui vous fait oublier tous vos coups de blues. On vante les propriétés réchauffantes d’un bon bouillon : une dose de collagène, une portion de minéraux, beaucoup de protéines et de glucides.
« Lorsque vous chauffez le bouillon à boire, vous obtenez une boisson chaude soyeuse et onctueuse. »
En Amérique, le “bone broth” (bouillon d’os) est tendance depuis des années. On y trouve même des “bone broth bars” où l’on va se chercher non pas un cappuccino, mais un gobelet de bouillon fraîchement tiré. Et chez nous, il y a maintenant Brothway, une petite entreprise qui propose du bouillon à boire.
Les bouillons à boire sont fabriqués de la même manière que les bouillons de cuisine classiques, mais ils contiennent beaucoup plus d’épices, notamment de l’ail, des poireaux, du piment, du laurier, du thym, des clous de girofle et même de la sauce soja. Ces produits sont en effet destinés à être consommés immédiatement, contrairement aux fonds ordinaires qui seront transformés en sauces et en potages.
Une grande bouilloire de 1 000 litres mijote dans l’atelier. « Les os et les carcasses livrés frais de l’abattoir sont d’abord cuits dans un four. Nous augmentons encore le goût en faisant frire des rondelles d’oignon sur une plaque de cuisson et que nous ajoutons ensuite avec d’autres légumes à la masse osseuse en cours de cuisson. Après que le bouillon a ainsi mijoté pendant près de 72 heures à une température de 80-90 °C, nous ajoutons les épices », explique Frederiek. « Toutes les opérations sont réalisées de manière artisanale ».
Le fait que tous les ingrédients soient biologiques est une évidence. « Comme nous tirons nos bouillons d’ingrédients de qualité, aussi locaux que possible, on en arrive logiquement au bio. » De plus, la liste des ingrédients ne contient ni exhausteurs de goût ni conservateurs. « Grâce à la stérilisation sous pression de nos bouillons, ils ont une longue durée de conservation sans aucun additif. »
Les bouillons à boire belges se déclinent en cinq saveurs. « Comme nous utilisons le moins de sel possible, nous misons pleinement sur d’autres arômes », explique Frederiek. « Mon bouillon préféré est le Thai Chicken, qui doit son peps au piment, au gingembre et à la citronnelle. » Outre les classiques bouillons de bœuf, de poulet et de légumes, la gamme comprend aussi un bouillon de homard, tiré des carapaces de homard et de crevettes grises. « Ce bouillon salé est également idéal comme base pour une soupe de nouilles. »
Si vous conservez la bouteille de bouillon de poulet ou de bœuf au froid, vous obtiendrez une structure gélatineuse qui témoigne de la présence d’une forte dose de collagène, une substance recherchée que l’on trouve également dans les cosmétiques ou les suppléments alimentaires, car cette protéine est responsable de l’élasticité de la peau et des articulations. Lorsque vous chauffez le bouillon, cette texture ferme disparaît et il devient une boisson chaude soyeuse et onctueuse.
« Aux Pays-Bas, en France et en Allemagne, le lancement de notre gamme connaît un franc succès », indique Frederiek. « En Belgique, les gens se posent encore beaucoup de questions. Il faut dire que chez nous, le concept de bouillon à boire n’est pas encore bien établi. Mais cela viendra », rit-il.