Des boissons juteuses
Pour faire le plein de vitamines
Misuko, Urban Juicery & Healthy Food
Jus pressés, laits végétaux
Sint Denijsstraat 120
1190 Brussel (Vorst)
Dans la foulée de cette révélation, les deux compères se mettent à faire plein d’essais sur un extracteur de jus ménager. « Nous avons transformé les cuisines de nos parents en laboratoires. Cela valait la peine car quelques recettes sont sorties du lot », poursuit Jonas De Boeck. On essayait des ingrédients pas trop connus à ce moment-là, comme la spiruline. On a fait beaucoup de recherche sur le phénomène du “juicing”. On a remarqué qu’il y avait de nombreuses façons de le pratiquer. Nous sommes partis sur l’idée de la gourmandise saine. »
Derrière Misuko, marque lancée en 2016, deux associés – Fernando Zabala et Jonas De Boeck – qui décident de se reconvertir. « Nous avions une start-up de vente d’art en ligne », explique Zabala. « Je faisais beaucoup de sport et j’avais très envie de me reconvertir dans la nutrition. Mon associé était justement en vacances à Saint-Barthélemy et lors d’une conversation téléphonique, il m’a dit à quel point les jus étaient populaires sur cette île des Caraïbes. Cela nous a titillés. »
« Au départ, nous avons passé quelques nuits à presser »
La suite ? Le duo conçoit un packaging et le soumet à un magasin. Bingo, un intérêt est marqué pour les différentes créations, le “Spiruline”, à base de pomme, gingembre et spiruline. Il n’en faut pas plus pour que le tandem décide de se lancer. « Très vite, nous sommes arrivés à une vingtaine de clients, dont une enseigne comme Rob », précise Fernando Zabala. Seul problème, la production est assurée par un qualitatif mais modeste Jazzmax, un système de pression à froid sans dégagement de chaleur pour préserver les nutriments, qui nécessite de ne pas rechigner à dépenser de l’huile de coude. « Au départ, nous avons passé quelques nuits à presser », confirme Jonas De Boeck.
« En saison, nous travaillons avec des producteurs belges bio »
En 2017, Misuko s’installe dans un atelier à Etterbeek et fait l’acquisition d’une presse. Une personne rejoint les deux associés. « À l’approche de “gourmandise saine”, nous avons ajouté celle de “bien-être à travers la nutrition”. C’est à ce moment-là que notre “Harry’s shot” a vu le jour, une création à base du trio gingembre-curcuma-poivre rehaussé de carotte et de citron », détaille Fernando Zabala. La gamme monte également en puissance avec l’arrivée de jus verts et de “laits” végétaux à base de noix.
Désormais, Misuko, qui emploie 9 personnes, est installé dans un vaste bâtiment à Forest – 1 600 mètres carrés dont la société sous-loue une partie.
Fort de ses développements, Misuko se positionne aussi sur le créneau du jeûne liquide. « C’est une détox de 2-3 jours qui consiste à mettre le corps en pause pour éviter l’accumulation des toxines. Dans ce contexte, le jus fait office d’apport de calories et de vitamines. Le principe est de ne consommer que du jus pendant cette période », assure Zabala.
Ce nouveau créneau incite les deux entrepreneurs à s’adresser directement aux particuliers par le biais d’une boutique en ligne, assortie d’un système de livraison très performant, proposant une petite vingtaine de références de jus ultra frais (4 jours de DLC) – à l’exception du “Harry’s shot” et de la cure au céleri traités quant à eux selon un procédé HPP (une pasteurisation à froid à travers un cylindre à haute pression).
Sur le site, les différentes créations s’affichent en toute transparence. Chaque jus est accompagné d’une liste détaillée de ses ingrédients. Exemples ? Le “Marley” qui aligne concombre (39 %), poire (26 %), fenouil (16 %), betterave rouge (13 %), citron (2 %) et gingembre (2 %). Rien à cacher.
Quid du sourcing des aliments ? De Boeck d’expliquer : « Majoritairement, en saison, nous travaillons avec des producteurs belges bio. Mais hors de celle-ci, nous sommes obligés d’aller chercher plus loin, nous avons développé un gros réseau d’acheminement. Idem pour des fruits exotiques, comme l’ananas, le curcuma, la vanille ou le gingembre. Il faut savoir que nous travaillons une centaine d’ingrédients différents. »