Glaces et sorbets au naturel

Des esquimaux dans la ville

Entreprise

Nanouk

Produit

Glace et sorbet

Adresse

Moskoustraat 20
1060 Sint-Gillis

Christine : « J’ai lâché la proie pour l’ombre »

« Je travaillais dans le monde bancaire, explique-t-elle. À l’approche de la quarantaine, j’ai senti que mes valeurs changeaient. Du coup, je n’étais plus en phase avec mon métier. »

À 48 ans, Christine Waignein est radieuse. Ce bonheur, dont son joli sourire porte la trace, se comprend aisément. Il est celui de quelqu’un qui fait briller les yeux des grands et des petits en répandant des plaisirs simples autour d’elle.

« Trop de glaciers ne travaillent plus avec de vraies matières premières »

C’est un enfant qui la révèle à elle-même. Lors d’une fête d’anniversaire, Christine prépare des panna cottas. Un des petits invités l’aborde à ce propos et lui dit « tu devrais en faire ton métier ». Cette phrase anodine fait l’effet d’une bombe à retardement dans la tête de l’employée de banque. « C’est incroyable ce que cela a provoqué en moi. J’ai compris que si je voulais vraiment savoir de quoi j’étais capable, il fallait que je démissionne, que je me mette en danger. C’est ce que j’ai fait. J’ai lâché la proie pour l’ombre », se souvient-elle.

C’était en 2013. Très vite, Christine porte son intérêt sur le métier de glacier. Une analyse de la situation lui prouve qu’il y a tout à faire dans la mesure où il n’y a plus d’artisan de ce type dans son quartier et que le métier s’est dévoyé.

« Le sucre ne doit jamais passer au-dessus du fruit »

Ni une, ni deux, cette romaniste néerlandophone entreprend une formation à Louvain et suit un séminaire aux Pays-Bas. Le reste ? Elle l’apprend sur le tas, la « meilleure école », selon elle.

Plutôt qu’opter pour les glaces telles qu’on a l’habitude de les déguster, l’entrepreneuse imagine d’en livrer une version inspirée par les fameux « esquimaux », ces délices un rien rétro qui sont montés sur un bâtonnet. En phase avec ce projet, elle décide de créer « Nanouk » d’après un mot wallon, inspiré d’un documentaire de 1922 sur l’Arctique, signifiant « bâtonnet glacé enrobé de chocolat ».

Résultat des courses, Christine Waignein fait ses premiers pas sur les marchés en avril 2014. Son petit transporteur Piaggio Ape et la qualité de ses parfums se lui font d’emblée une place au soleil.

Ce qui fait le succès des glaces Nanouk, c’est leur goût et leur texture qui résultent à la fois de matières premières qualitatives (la crème et la plupart des fruits proviennent du marché matinal bio de Malines et sont autant que possible locaux) et d’un usage modéré de sucre. « Le sucre que j’utilise pour mes préparations doit agir comme un exhausteur, il ne doit jamais passer au-dessus du fruit mis en évidence », souligne Christine. Pour ne pas utiliser trop de sucre, Christine Waignein n’hésite pas à laisser mûrir ses fruits. À l’image des bananes qu’elle passe au four.

Bien sûr, il n’est pas question d’utiliser de conservateurs ou de colorants : la base des préparations glacées est une crème anglaise, tandis que c’est l’agar-agar, une substance 100 % végétale donc, qui donne sa tenue aux sorbets.

Explosion de chocolat, vanille tralala, spéculoos, pistacchio di Bronte, thé vert matcha, citron… tels sont les parfums qui font la réputation de Nanouk. Il existe aussi des créations doubles saveurs : ananas-gingembre, pastèque-menthe (inspiré par un cocktail), pêche-verveine, poire-chocolat… Le bon plan pour les découvrir ? Sans hésiter ses « party-boxes », un assortiment de 5 x 5 bâtonnets glacés. Il est à noter que Christine Waignein propose également des glaces et des sorbets en pots d’un litre.

Envie d’une délicieuse recette pour savourer les glaces Nanouk ?